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De « Laudate Si » à « Laudate Deum »

Laudato Si

Depuis la publication de l’encyclique « Laudato si » dont 65 % des Français n’ont jamais entendu parler, nos paroisses sont-elles plus « écologiques » ? Retour sur une soirée consacrée au thème de l’environnement.

Mercredi soir, 4 octobre, la paroisse de Moncontour, avec différents partenaires, organisait à Quessoy une soirée consacrée à l’environnement. Armand de Largentaye, agronome économiste, a présenté succinctement l’encyclique du pape François, laissant ensuite les participants à cette soirée libres de s’exprimer sur cette question d’importance.

Personnellement, j’ai noté une fois de plus la complexité de cette question suivant que l’on se situe dans les pays développés, Europe, Amérique du Nord et des pays émergents, comme la Chine ou l’Inde, ou que l’on vive dans le « Tiers-Monde ». Une question a été débattue : « Peut- on refuser aux pays du Sud une évolution vers ce que l’on qualifierait chez nous de développement pour une vie meilleure ? Vaste question. Cette question d’importance n’empêche pas de nous interroger sur notre contribution à la sauvegarde de la création. À l’image du « colibri », que faisons-nous ? Quelle part prenons-nous chacune, chacun ? Lors de la prière pour la création à la chapelle Saint Maurice -le 1er septembre, journée de prière voulue par le Pape- nous étions une quinzaine de participants à cette prière !

Ce nombre est-il signifiant de notre préoccupation pour l’avenir de notre planète ?

Que faisons-nous ?

Et voici que ce 4 octobre, jour où l’Église fête Saint François d’Assise, le pape François publie une exhortation intitulée : « Laudate Deum », dans le prolongement de l’encyclique « Laudato Si ».

Un nouveau « manifeste écologique très politique », titre le journal La Croix. Dans ce document, le pape : « s’élève fermement contre les “climatosceptiques” et exhorte les dirigeants du monde à l’action avant qu’il ne soit trop tard. » Cet appel sera-t-il entendu ?

Dans notre soirée-débat de Quessoy, nous avons en tous cas compris que chacun, chacune a une responsabilité sur cette question d’importance ; le pape lui-même attire l’attention sur les actions individuelles, et j’ajouterais les décisions prises par des associations ou paroisses : constitutions de « paroisses vertes » par exemple, qui mettent en œuvre des actions intéressantes.

Nous avons bien conscience de la grande responsabilité des États dans les choix qu’ils posent concernant le climat et l’avenir de notre planète Terre, où « tout est lié » !

Abbé Francis Morcel

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Mgr Denis Moutel : Suis-je un climatosceptique ?

Le 4 octobre, le pape François a publié une exhortation apostolique « Laudate Deum » dans laquelle il s’inquiète des réactions très insuffisantes pour la sauvegarde de la Maison commune. Vient alors la question du titre de ce texte : « Suis-je un climatosceptique ? ».
Non sans doute car j’écoute, je m’informe, j’ai envie de soutenir ceux qui s’engagent pour le respect de la création, mais je ne fais pas beaucoup. Dans notre diocèse, nous vivons beaucoup d’initiatives personnelles, mais nous portons trop peu collectivement cette responsabilité.

J’attends que, dans le synode sur l’Église, l’Esprit Saint nous réveille pour l’action et pour le bien commun, dans notre Maison commune : « Face aux visages des enfants qui paieront les dégâts de leurs (ndlr nos) actions, la question du sens se pose : quel est le sens de ma vie ? Quel est le sens de mon passage sur cette terre, quel est le sens en définitive de mon travail et de mes efforts ? » (LD 33)

Si nous portons ces questions, ce n’est pas avec un esprit de peur, mais avec la louange et la paix qui sont au cœur de notre vocation de créatures aimées de Dieu, suivant le titre de l’exhortation apostolique : « Louez Dieu ».

+Denis MOUTEL, Évêque de Saint-Brieuc et Tréguier

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