Un prêtre vous parle : en route pour l’été !
Abbé Serge Clémenté
Cette période de l’année est toujours favorable pour un temps de ressourcement et de prière. Alors, pourquoi ne pas profiter de ce temps pour ouvrir la Bible tranquillement et méditer dans le repos ?
Voici quelques clés pour ouvrir l’Écriture Sainte :
1e clé : avoir les pieds bien plantés dans la réalité pour lire la Parole de Dieu. La Bible est née des luttes, des joies, des espérances et de la foi du peuple. La lecture de l’Écriture Sainte nous fait connaître la vie du peuple de Dieu.
2e clé : avoir les yeux ouverts. Un œil ouvert sur le texte de la Bible, et un autre sur le texte de la vie quotidienne (par exemple, le journal quotidien).
3e clé : avoir les oreilles dans une écoute attentive. Une oreille pour écouter ce que Dieu dit, et l’autre pour écouter le cri du peuple et sa clameur.
4e clé : avoir un cœur libre pour aimer. Lire la Bible avec émotion et sentiment. Seul celui qui aime Dieu et son prochain peut comprendre ce que le Seigneur nous dit dans la Bible et la vie de tous les jours.
5e clé : avoir une bouche pour annoncer et dénoncer ce que les yeux ont vu, ce que les oreilles ont entendu, et ce que le cœur a senti de la Parole de Dieu.
6e clé : utiliser sa tête et son intelligence pour étudier, méditer et chercher les réponses à nos questions pour dépasser nos doutes. (Lire la Bible et aussi d’autres livres qui nous l’expliquent.)
7e clé : se servir de ses genoux pour prier ! Demander l’aide à l’Esprit Saint pour ne pas faire une lecture au pied de la lettre, car la lettre tue et l’Esprit vivifie !
Bonne route cet été, et ensemble avec la Parole de Dieu sur le chemin du Jubilé à venir, soyons « des pèlerins d’espérance».
Bon chemin de paix et de liberté, pour mieux servir.
Abbé Serge Clémenté
Je n’ai rien à te dire
Je n’ai rien à te dire, mais passant par là, j’ai poussé la porte, pour voir… Par curiosité… Comme il fait bon dans ce silence, et je me laisse envahir par lui.
Comme il fait bon dans ta maison.
Je n’ai rien à te dire, mais cet autel m’attire et ces chaises et ces bancs vides me parlent des hommes absents, qui viennent y prier à d’autres heures parce que, pour eux, tu es le Dieu Vivant. Mais oui, bien sûr.
Tu es l’Éternel, le Saint, le Créateur, l’Immense celui qui est, celui qui était, celui qui vient.
J’ai poussé la porte en cette antique église où tout parle de Toi. J’y fais une pause.
Mais, il me faut repartir et je voudrais rester encore. Je n’avais rien à te dire et je me surprends à te parler.
J’emporte avec moi, et pas seulement pour moi, ton silence et ta paix, ton humble présence en ce lieu, Dieu fort, Dieu grand, Dieu immortel.
Tu m’as accueilli. Je t’ai rencontré.
Je le dirai à mes frères. S’ils pouvaient un jour aussi rencontrer ta présence.
Jacques Fournier