La Toussaint avec les saints de la porte d’à côté
Abbé Guy Marzin
Avec La Toussaint, faisons mémoire des membres les plus humbles que nous avons rencontrés. Ils nous montrent des signes de sainteté. Le pape François nous donne quelques clés pour y parvenir.
Le vendredi 1er novembre, nous allons célébrer tous les saints de l’histoire. On pense aux saints du calendrier liturgique ; ces femmes et ces hommes qui ont été canonisés par l’Église. Mais, comme le dit le pape François dans son exhortation apostolique Gaudete et Exultate (La joie et l’allégresse), publiée en mars 2018, n’oublions pas « Les saints de la porte d’à côté » (n° 7), ces membres du peuple de Dieu vivant de l’Évangile de Jésus Christ. Ces femmes et ces hommes qui ont vécu près de nous et qui ont été un reflet de la présence de Dieu. Le Pape, dans son encyclique nous dit : « Laissons-nous encourager par les signes de sainteté que le Seigneur nous offre à travers les membres les plus humbles du peuple de Dieu. » (n°8).
La liste est longue
En célébrant la fête de tous les saints, chacun de nous est invité à faire mémoire d’une chrétienne, d’un chrétien, qui a été signe d’Évangile, signe de la sainteté de Dieu. Comme chrétien et comme prêtre, j’aime de temps en temps me souvenir de
ces chrétiens rencontrés depuis mon enfance. De belles personnes viennent à mon esprit : une catéchiste, une religieuse, un couple âgé, des personnes engagées dans la vie associative, la vie syndicale ou politique, une femme seule avec sa fille handicapée, etc. Finalement la liste est longue des saints de la porte d’à côté. « Certaines âmes, dont aucun livre d’histoire ne fait mention, ont une influence déterminante aux tournants décisifs de l’histoire universelle… La sainteté est le visage le plus beau de l’Église. » dit toujours le pape François dans son exhortation apostolique (n° 8, 9). Mais la liste des saints « de la porte d’à côté » n’est pas terminée. Elle se poursuit par tous ceux qui vivent aujourd’hui l’Évangile de Jésus. Nous sommes tous appelés à la sainteté depuis notre baptême. A nous d’incarner l’Évangile dans le monde de ce temps. Mais comment ?
Le pape François nous donne cinq idées :
1. L’endurance, la patience et la douceur. Pour vivre en chrétien, il faut être centré sur Dieu, sur le message de Jésus. C’est là le premier soutien du chrétien. L’Évangile de Jésus nous met sur un chemin de patience, de douceur et d’humilité.
2. La joie et le sens de l’humour. Si nous laissons vraiment l’Évangile de Jésus animer notre vie, nous avancerons dans la joie. Pour le pape, il n’y a pas de saints, de joie, qui ne soient en même temps, accompagnés du sens de l’humour.
3. L’audace et la ferveur. Attention aux vieilles habitudes, la tentation du repli, de l’enfermement…
4. La vie en communauté. On ne grandit pas dans la vie chrétienne, dans la sainteté, tout seul ! La foi se vit en Église, en lien avec une communauté.
5. La prière constante. Il n’y a pas de vie chrétienne authentique sans vie de prière ; prière personnelle, prière avec les autres chrétiens, célébrations des sacrements de la foi.
Je suis sûr qu’il y a dans notre zone pastorale de Lamballe des femmes et des hommes qui vivent déjà ces caractéristiques de la sainteté présentées par le pape François. Que cette solennité de la Toussaint 2024 relance notre marche à la suite
du Christ. Que l’immense cortège de tous les saints, connus et inconnus, nous accompagne de leur prière..
Abbé Guy Marzin